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Initiatives de Monnaies Sociales et Complémentaires.

vendredi 27 janvier 2012


On assiste aujourd’hui à une multiplication des expériences de « monnaies complémentaires ». On cite souvent le chiffre de « plus de 5 000 initiatives de par le monde ».


Au-delà de ce chiffre, les expériences sont très diverses. De fait, chacune d’entre elles est mise en oeuvre en réponse à une situation particulière, un enjeu spécifique.


Dans certains cas, il s’agit de favoriser les échanges économiques inter-entreprises (WIR, Suisse) ou le développement local (Chiemgauer et Regios, Allemagne, Abeille, Mesure et Monnaies locales complémentaires, France).


Dans d’autres, la monnaie organise une réponse directe à des problématiques de lien social (Fureai Kippu, Japon ; Time Banking, Angleterre, Accorderie, Québec et France,...).


Ailleurs, elle permet des échanges là où la monnaie est trop rare (Clube de trueque, Argentine) ou se donne pour objectif principal la création d’activités et le développement de l’emploi (Bancos comunitarios, Brésil).


Enfin, le réseau des villes et territoires en transition propose des monnaies complémentaires comme outil de « résilience » par la localisation de l’économie (Brixton ou Totnes, Angleterre).


En France, il existe près de 460 SELs (systèmes d’échange locaux). Le SOL, démarré sous une forme expérimentale en 2005, est une monnaie multifacettes : levier pour une économie écologique et sociale, échanges temps, comportements solidaires, monnaie affectée, etc. Depuis 2009, de nouvelles initiatives ont vu également le jour, comme l’Occitan à Pézenas, ou encore les initiatives regroupées autour du « Réseau des monnaies locales », comme l’Abeille à Villeneuve-sur-Lot, la Mesure à Romans, la Luciole en Ardèche… Ancrées localement, résolument citoyennes, ces démarches mettent en oeuvre des monnaies dont la finalité est de redynamiser la vie citoyenne et l’économie locale tout en réduisant l’empreinte écologique.


Il nous paraît important de se repérer – a minima – dans cette diversité afin de mieux cerner ce que produisent ces initiatives, ce que permet la circulation de ces monnaies, et ainsi se donner une idée des potentialités de changement que permet cet outil monétaire.


Nous avons choisi une classification dont l’entrée principale est celle des objectifs de l’outil monétaire = quels échanges la monnaie complémentaire a-t-elle vocation à développer ?


Mais toute classification est réductrice, et la « typologie » proposée ici ne déroge pas à cette critique. Il est donc important de préciser que toutes les initiatives présentées sont des monnaies complémentaires et sociales, y compris lorsque leur levier d’action est celui de l’activité économique : elles s’insèrent dans un projet plus large et dans une vision de l’activité économique créatrice d’emploi, au service du développement des humains et des territoires, écologiquement soutenable.